re-Lion Factory

  • 2023-09-26 15:27:02
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80% des batteries lithium de nos vélos et trottinettes sont jetées alors qu’elles pourraient tout à fait être utilisées pour d’autres usages moins intensifs : Re-Lion Factory veut doter la région Sud d’une unité industrielle de reconditionnement de ces ba

  • Structure porteuse : WeRECY
  • Nature de l'initiative : Démarche individuelle (entreprise ...)
  • Métropole Aix Marseille Provence
  • Avenue St Roch – 13740 LE ROVE
  • Date de début : avril 2022

La grande majorité des batteries Lithium-Ion sont des assemblages, en parallèle et en série, de cellules de format unique. Lorsque les packs de batteries de vélos et trottinettes arrivent en fin de vie, parce qu’elles ne sont plus capables de fournir une forte intensité, les cellules qui les composent présente pourtant une capacité souvent supérieure à 80% : plutôt que d’être broyées pour récupérer la matière, elles pourraient être utilisées pour d’autres usages, moins intensifs – ceux liés au stockage stationnaire d’énergie, lié à des panneaux solaires, comme l’éclairage solaire autonome.

Cela éviterait d’utiliser des cellules neuves pour cet usage, avec les impacts environnementaux et géostratégiques que l’on connait.

Une étude de faisabilité, soutenue par la région Sud et l’Ademe, a montré la pertinence a priori d’une unité industrielle de reconditionnement des batteries Lithium-Ion. Cette pratique existe déjà sous forme artisanale, il s’agirait donc de l’industrialiser dans des conditions sécuritaires optimales. Un effort de R&D doit être mis en œuvre pour améliorer l’automatisation de la phase de démantèlement, un second axe d’innovation consistera à construire le modèle de données permettant l’analyse prédictive des comportements des cellules reconditionnées, leur traçabilité, et leur monitoring à distance.

Pour traiter 300 000 cellules par mois, le dimensionnement du site industriel sera d’environ 500m², il emploiera une trentaine d’employés. Pour préparer ce déploiement, espéré en 2024, le projet est actuellement en phase « Atelier-Laboratoire », qui consiste à traiter un premier lot de 10 000 cellules, pour consolider les méthodes et les outils, acquérir de la connaissance, et développer les premiers prototypes de packs de batteries de seconde vie.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

L’unité industrielle sera dimensionnée pour traiter 3.6 millions de cellules par an. Cela correspond à la capacité de 1 000 Renault Zoe, et la production de 6 000 batteries de stockage de 6 kW.

Les émissions de CO2 évitées par l’allongement de la durée d’utilisation des cellules sont estimées à 4 700 TeqCO2.

Les investissements à consentir sont de l’ordre de 865 k€ d’investissements industriels, et 450 K€ de programmes de R&D.

En rythme de croisière, l’unité industrielle emploiera entre 20 et 30 ETP en production.

Le coût de revient d’une cellule reconditionnée sera d’environ 50 cts. Le CA en 2026 devrait s’élever à 3.7 M€ environ, pour 2.2 M€ d’EBITDA.

Historique et perspectives de l’initiative

Phase 1 : 04/2022 à 06/2023 : Conduite d’une étude de faisabilité par Werecy, avec l’appui technique de FINEF et le soutien financier de l’Ademe et de la Région Sud.

Phase 2 (en cours) : Atelier-Laboratoire. Démantèlement et tests de 10 000 cellules, de manière artisanale mais sécurisée ; consolidation des données liées à ces cellules et développement des premiers prototypes de packs de batteries de seconde vie.

T4 2023 : création d’une filiale dédiée, préparation de la phase industrielle. Recherche des financements nécessaires, design industriel et opérationnel détaillé, sécurisation foncière.

2024 (fin du premier semestre ?) : Ouverture du site industriel, montée en puissance progressive.

Facteurs d'accélération et freins

Le reconditionnement de batteries Lithium est un thème d’actualité, et il le restera. La demande mondiale de batteries devrait être multipliée par 14 d’ici 2030, tirée notamment par l’automobile. La pression sur la ressource ira forcément grandissant, et notre initiative participera à la solution.

L’appui de la puissance publique représente un accélérateur potentiel très important, compte tenu des investissements nécessaires – mais les contraintes inhérentes aux appels à projets nationaux, par les délais et leur complexité, sont paradoxalement un frein. L’appui de partenaires industriels semble également crucial.

Parmi les freins a priori, la question sécuritaire est centrale : les accidents impliquant des batteries lithium sont particulièrement médiatisés, et inquiètent les acteurs. Re-Lion Factory permettra une meilleure maitrise sécuritaire, tant sur le site que pendant la seconde vie, c’est un point sur lequel il conviendra de bien communiquer.

Domaines d’activités

  • Energie
  • Industrie
  • Recyclage

Ressources

  • Déchet
  • Minerais
  • Energies renouvelables
  • Emploi
  • Terres rares
  • Photovoltaïque

Partenaires

  • Screlec
  • Eco-organisme compétent sur la filière batteries, qui structure une filière REP volontaire sur les batteries issues de la petite électro-mobilité. Screlec fournira les gisements de batteries à tester et reconditionner.


  • Véolia
  • Dans le cadre d’un accord de partenariat (NDA) , Véolia apporte son expertise sur la partie aval de la chaîne pour la traçabilité et la gestion des déchets dangereux . Véolia apporte également son réseau et son expertise pour la mise en œuvre industrielle du projet

Moyens techniques et méthodologies

La phase atelier-Laboratoire s’appuie sur une installation relativement légère : deux algécos et un conteneur, disposés sur un terrain suffisamment grand pour que les distances de sécurité soient optimales. Les outils et équipements mobilisés sont essentiellement un poste de démantèlement (établi, outils), des étagères et bacs de rangement dédiés, un petit banc de test / de charge et décharge, deux postes informatiques. Le développement des premiers prototypes nécessitera également d’investir dans les modules à intégrer aux côtés du pack de batterie (panneaux solaires, lampadaire et / ou cameras…)

La phase d’industrialisation nécessitera l’aménagement d’un entrepôt de 500 m² environ, et l’installation d’outillages industriels plus importants ; l’ensemble de ces investissements étant évalués à 865 K€. La grande majorité des outillages correspondant sont disponibles sur étagère, sur le marché : ils sont utilisés par les fabricants de cellules neuves.

Moyens humains

Werecy fonctionne jusqu’ici avec une structure légère, agile, qui repose sur 3 personnes et un ensemble de partenaires et prestataires.

Sébastien LENZI

Entrepreneur dès sa sortie de l'université de Paris X Nanterre en 2006, Sébastien n’a de cesse de créer concepts et sociétés.

Entre le déploiement d’une flotte de 30 Citroën 2CV avec chauffeurs pour visiter Paris en 2007 et être le premier importateur d’enceintes Bluetooth en Europe en 2012, il est aujourd’hui le premier fournisseur tricolore de batteries lithium pour cigarettes électroniques.

Longtemps sensible à notre société́ de sur consommation et choqué par le traitement en bout de chaîne des objets par l’incinération et l’enfouissement, il décide de mettre son énergie au service d’une cause qui a du sens.

Gwenaël KERVAJAN

Gwenaël s’investit depuis près de 20 pour le Développement Durable sous toutes ses formes – et notamment Responsabilité Sociétale des Organisations, économie circulaire, économie de la fonctionnalité et de la coopération. Il s’implique fortement dans l’écosystème régional de la RSE et de la transition écologique et solidaire.

Il est actuellement très investi sur la question des nouveaux indicateurs et des nouveaux modèles économiques de la transition écologique et solidaire, et en particulier de l’économie circulaire et de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération.

Gwenaël prend parallèlement part à des projets entrepreneuriaux, liés à la transition écologique et solidaire, en les imaginant et / ou en accompagnant leur lancement :

FINEF – l’innovation économique et financière au service de la transition écologique et solidaire : Les projets de transition écologique et solidaire, d'économie circulaire, et d'économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC) en particulier, ont des besoins financiers spécifiques, et présentent des particularités qui justifient une approche économique et une ingénierie financière dédiée. FinEF se propose d’être l'aiguillon et le catalyseur de leur financement.

DEKI – Face aux enjeux sociaux et environnementaux grandissants de la logistique urbaine, DEKI propose un nouveau modèle, et commercialise des outils numériques et des solutions logistiques pour les professionnels du transport et de la livraison qui vise un transport de marchandises en ville 100% décarboné et socialement responsable.

Il est enfin investi dans plusieurs initiatives locales, à l’image de La Roue Marseillaise (monnaie locale complémentaire et citoyenne) et du Supercafoutch (premier supermarché coopératif marseillais), et suit de très près l’actuel bouillonnement de l’écosystème transitionnel marseillais.

Yvon Kerdoncuff

Muni d'une solide formation en informatique théorique et en mathématiques, Yvon a travaillé de 2016 à 2019 ans dans la robotique et les systèmes embarqués. Au sein de l’ESNTA Paris, il était impliqué dans trois projets de recherche en collaboration avec Renault et AKKA, dédiés au développement de logiciels embarqué de calcul de trajectoire avec gestion temps réel des obstacles pour véhicule autonome.

Une seconde expérience chez Optimum Tracker l’a notamment amené à rédiger le cahier des charges et réaliser le prototypage d’un logiciel embarqué traqueur solaire, et à développer et déployer des outils d'analyse et de visualisation des données pour la R&D et le SAV.

Depuis 2020, il a complété son champ de compétence avec le développement web (Symfony et jQuery).

Il a enfin été l’un des piliers de la création du Supercafoutch, premier supermarché coopératif et participatif de Marseille, en s’impliquant dans les développements informatiques (Odoo), la recherche de financement (500 K€ obtenus), la Coordination MOA amont pour la rénovation et l’aménagement du supermarché (+ 700 m²), et l’animation de la communauté des sociétaires, l’organisation interne et la promotion du projet.

Cumulant des compétences d’ingénierie, de robotique, d’informatique, avec un fort engagement sociétal, Yvon est ainsi un atout majeur pour Werecy. Il prend en charge la structuration opérationnelle de l’atelier-laboratoire, la rédaction des premières procédures, les premiers développements de l’outil informatique de qualification et de modélisation de la seconde vie des cellules, ainsi que la réalisation des premiers prototypes de packs de batteries de seconde vie.

A terme, l’unité industrielle devrait créer entre 20 et 30 emplois directs ou indirects – il est envisagé de faire appel à un ESAT Hors les Murs pour l’activité de démantèlement.

Financeurs

  • Ademe PACA
  • Soutien à l'étude de faisabilité


  • Région Sud
  • Soutien à l'étude de faisabilité


  • BPI France
  • Subvention Innovation - Phase Atelier Laboratoire


  • Crédit Agricole Alpes Provence
  • Prêts d'honneur

Financement

La première étape d'étude de faisabilité a été soutenue par l'Ademe et la Région, La phase "Aterlier Laboratoire" est soutenue par BPI France et le Crédit Agricole, en complément d'apports en compte courant des fondateurs. La phase d'industrialisation n'e
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Modérateur

  • Laurence Gaubert

    Chargée de mission transition écologique et économique des entreprises- Service économie circulaire et de proximité

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